Au bout des quatre-vingts minutes, ce sera la Chine, peut-être. Le début de la reconnaissance, sans doute. Samedi à Saint-Etienne, les «Bleu-e-s» jouent leur première qualification pour la phase finale du Mondial de football féminin, qui se déroulera en 2003 en Chine. Elles affrontent l'Angleterre, qu'elles ont battu (1-0) le mois dernier. Cette fois encore, il faudra arracher une victoire ou un nul. Mais, au-delà, les Bleues jouent pour la reconnaissance de leur sport. Son image, sa promotion et son avenir.
«Ce sera un match test pour l'équipe, et pour le foot féminin français», résume Laurence Dabranville. L'animatrice de la discipline de la fédération française emploie l'impératif pour qualifier les enjeux du moment. «Il faut qu'elles montrent le travail et les efforts accomplis et "il faut" que le stade soit plein» parce que, malgré un parcours presque sans fautes lors des qualifications, le prometteur début de carrière internationale de quelques joueuses et les efforts récents de la Fédération française de foot (FFF), l'équipe de France féminine demeure encore peu connue et peu soutenue.
Autographes. Depuis quel ques années et la victoire de leurs homologues mas culins en 1998 en particulier, les choses ont déjà changé. Le nombre de licenciées a doublé dans beaucoup de clubs, triplé dans d'autres (même si elles ne représentent au total que 4 % des licenciés). En 1998, le centre de formation de Clairefontaine a ouvert une section féminine, qui fournit aujo