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Libération

Suite de la partie de casse-casse

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publié le 16 novembre 2002 à 1h48

Ainsi donc l'apocalypse n'était pas terminée. On aurait pu penser que le nombre des avaries, démâtages, chavirages était arrivé à son paroxysme dans cette septième édition de la Route du Rhum. Il n'en était rien. Vendredi, quatre nouveaux abandons chez les multicoques de 60 pieds (18,24 mètres) ont alourdi un bilan déjà exceptionnellement dramatique : au bout de six jours de course (cinq pour les trimarans les plus grands), 23 bateaux sur les 58 au départ ont déjà abandonné. Mais, surtout, il ne reste plus que cinq trimarans sur les 18 engagés, avec une polémique grandissante sur la fragilité structurelle de ces multicoques au large. Vu l'ampleur des dégâts, même le secrétaire d'Etat aux Transports et à la Mer, Dominique Bussereau, s'est interrogé sur les conditions de sécurité dans une telle épreuve en solitaire.

Choc. Il sera difficile au ministre de partager la quête d'aventure de ces marins restés d'un calme déconcertant face aux éléments. Comme Alain Gautier (Foncia), qui a jeté l'éponge vendredi au petit matin, après s'être fait chahuter toute la nuit dans des creux de dix mètres. «J'ai entendu un gros choc alors que j'avais ralenti à 15 noeuds, a témoigné le vainqueur du Vendée Globe en 1992. J'étais dans le sas, et de l'eau est arrivée sur moi. Je me suis demandé d'où elle venait.» Le dessous du carénage avant du bras tribord était cassé sur deux mètres. L'eau s'y engouffrait à chaque vague. «J'ai commencé à boucher la brèche. Je pensais que je pouvais réparer en bric