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Libération
Interview

«Les jeunes ont marqué des points»

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Jacques Santini explique son métier de sélectionneur, et ses contraintes :
publié le 20 novembre 2002 à 1h49
(mis à jour le 20 novembre 2002 à 1h49)

Jacques Santini revient sur les spécificités de la fonction de sélectionneur national, ou comment diriger une équipe quand on dispose des joueurs quelques jours seulement.

L'équipe de France, vous la construisez ou vous la reconstruisez ?

Disons qu'elle est comme une maison : il y a certaines pièces à rafraîchir. Quand j'ai pris mes fonctions, l'équipe sortait de deux années sans matchs officiels, mis à part la Coupe du monde. Ils s'étaient tous un peu dispersés. En deux jours de stage avant un match amical, il est difficile de former un bloc, de forger une vie commune. Dans la semaine précédant le match à Chypre, ou lors des dix jours de rassemblement à l'occasion des matchs contre la Slovénie et à Malte, il n'y a pas eu dispersion et la concentration est vite arrivée. Surtout, les joueurs se l'imposent à eux-mêmes.

N'êtes-vous pas frustré de n'avoir les joueurs à disposition que quelques jours une fois par mois ?

Pour les matchs amicaux, on n'a les joueurs que 36 heures. Et ce n'est pas sur une séance d'entraînement qu'on va améliorer quoi que ce soit. D'où l'importance des messages que l'on veut faire passer, sous forme de séances vidéo, d'entretiens individuels, de réunions...

Un sélectionneur national peut imposer un style à une équipe ?

On peut l'imposer de manière directe, par les consignes que l'on fait passer sur le terrain. Ou de manière indirecte, en choisissant, comme on l'a fait depuis le match contre la Tunisie, tel