Pointe-à-Pitre envoyé spécial
La septième édition de la Route du rhum ayant décidé de se singulariser, il lui appartenait de rester fidèle à elle-même. Dans la nuit de mardi à mercredi, le Suisse Stève Ravussin, skipper du grand multicoque TechnoMarine-Match-TV, alors leader de la course avec pratiquement deux jours d'avance sur le deuxième de sa classe (Michel Desjoyeaux, sur Géant), s'est retrouvé cul par-dessus tête. Ravussin, qui s'est sorti indemne du chavirement et attendait les secours expliquait : «J'avais moins de 15 noeuds de vent, j'étais sous genaker et grand-voile à un ris, et, couillon comme je suis, je me suis endormi lourdement. J'ai senti le bateau accélérer sous un grain, mais c'était trop tard, les flotteurs ont enfourné, et avec l'inertie tout est allé très vite, le bateau a sanci (fait un «soleil», ndlr).» On dira ce qu'on voudra mais le rire nerveux monte dans la presse qui attend ce qui reste de la flotte en se faisant les ongles des pieds. Hier, Lalou Roucayrol (Banque-Populaire), devenu deuxième après la couillonnade de Ravussin, craignait un retour de Marc Guillemot (la Trinitaine). Il se pourrait que le monocoque d'Ellen MacArthur remporte samedi cette course qui restera dans l'histoire comme le pendant maritime de la Loterie nationale. Ravussin s'est traité de tous les noms : «Je suis un couillon et puis voilà...»
Colombo de poulet. Il disait avant le départ : «On peut penser ce qu'on veut des skippers qui sont devenus des chefs d'entreprise, mais q