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Libération

Passages a l'heure de Pointe-à-Pitre

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publié le 25 novembre 2002 à 1h52

Pointe-à-Pitre envoyé spécial

Marc Guillemot (La Trinitaine-Ethypharm) a coupé la ligne hier après-midi (heure de Paris) Il aura mis 13 jours, 19 heures, 56 minutes. Et dire que lui aussi s'est arrêté près de 50 heures pour réparer la casse. Il se classe deuxième des multicoques. Marc était marqué, les yeux oblitérés par le cachet du Rhum, amaigri mais beau comme un marin : «J'ai vécu des moments très forts et je suis encore bouleversé, mais aussi heureux d'arriver et de voir tous les copains de Bretagne. On ne sort pas intact d'une course comme celle-là. J'essaye encore de me convaincre de ne pas repartir en disant que c'est un truc pas normal de faire ça seul, c'est le paradoxe de cette course, mais, dans le même temps, j'ai eu l'impression que je pouvais le faire. On se surprend à être plus fort que l'on imaginait.» Marc Guillemot avait dit plus jamais, mais le solo en multicoque est une drogue puissante. Sa nocivité n'est pas réellement prouvée. Certes, elle creuse les rides. On dit qu'on en prend plus, non que tout ça c'est fini, qu'on va décrocher, qu'on est trop vieux pour ces acrobaties et paf ! Elle vous monte dans le nez. Ainsi déjà le Star, la solitaire anglaise, se profile déjà l'année prochaine. Toujours chez les grands multis, Lalou Roucayrol a franchi la ligne hier vers 21 heures. Le skipper de Banque populaire prenait ainsi la troisième, et dernière, place des 60 pieds, après 14 jours, 7 heures et une minute de mer. Toujours hier, un remorqueur est apparu à St