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Libération

La machine olympique peine à faire le vide avec discipline.

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publié le 29 novembre 2002 à 1h55

Les Jeux olympiques doivent perdre du poids et la cure d'amaigrissement est au menu de la session plénière du CIO (Comité international olympique) qui s'achève aujourd'hui à Mexico. La méthode est radicale puisqu'en août, la commission du programme olympique, présidée par l'Italien Franco Carraro, a proposé la suppression pure et simple de trois sports aux JO de Pékin en 2008 (base-ball, pentathlon moderne et softball), ainsi que l'exclusion de plusieurs disciplines (1). A l'inverse, la commission recommande l'introduction du golf et du rugby à 7.

Faillite. Dès son élection, en août 2001, à la présidence du CIO, le Belge Jacques Rogge avait annoncé son intention de procéder à l'ablation progressive de quelques membres superflus : 5 283 athlètes pour 203 épreuves et 21 sports à Moscou en 1980, 10 960 athlètes répartis dans 300 épreuves et 28 sports en 2000 à Sydney. Le nombre des personnes accréditées a doublé (de 100 000 à 200 000) entre les Olympiades de Los Angeles en 1984 et les derniers Jeux d'été australiens. Depuis le polo, rayé de la carte olympique après les Jeux de Berlin en 1936, aucun sport n'a subi le même sort. Et tous, à un degré ou à un autre, ont bénéficié des formidables retombées du barnum olympique.

Les «réformateurs» du CIO redoutent pourtant l'accident cardiaque, la faillite le jour où les recettes ne seront plus à la hauteur de coûts faramineux, malgré une progression vertigineuse du sponsoring et des droits télé. En figeant le nombre d'épreuves et d'athl