Porté par les encouragements des 15 000 spectateurs attendus au POPB, Paul-Henri Mathieu aura l'honneur de disputer le premier match de la finale de la Coupe Davis. Une sacrée responsabilité pour ce jeune homme. Titularisé de dernière minute (lire ci-dessus), l'Alsacien tient là l'occasion de terminer sa saison en apothéose, lui qui disputait encore d'obscurs tournois challengers la saison dernière, avant de venir humer le parfum de la très haute compétition cette année à l'Open d'Australie d'abord, où il a bataillé cinq sets face à l'Allemand Schüttler. A Roland-Garros, à Wimbledon et à l'US Open ensuite.
Précoce et coriace. De Roland-Garros, Mathieu n'avait pas gardé un très bon souvenir de son élimination au premier tour en 2001, face à Lleyton Hewitt. Pas de quoi rougir, mais le jeune homme a de plus hautes ambitions que de se faire balader en quatre sets, même par le numéro 1 du moment. Mathieu l'a démontré au printemps dernier, toujours porte d'Auteuil, battant en chemin le coriace Wayne Fereira, Fabrice Santoro, le solide Jiri Novak, avant de se coltiner Andre Agassi. Ce jour-là, le jeune Mathieu s'est incliné de peu face à l'Américain. Se faisant ainsi connaître du grand public et faisant le plein de confiance.
Hier, le quatrième mousquetaire de Forget affirmait d'ailleurs : «Depuis le dernier Roland-Garros, je sais que je peux battre n'importe qui.» Avant d'ajouter, prouvant qu'il ne manque pas de culot : «Safin, j'ai réussi à le battre chez lui à Moscou devant 12 000