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Libération

L'ex-président de l'OM rattrapé par les transferts occultes.

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publié le 30 novembre 2002 à 1h57

Rolland Courbis, ex-entraîneur de l'OM, se sent désormais moins seul : Jean-Michel Roussier, président délégué du club jusqu'en avril 1999, a été à son tour mis en examen «pour abus de bien sociaux» par le juge Frank Landou dans l'affaire des transferts opérés au club entre 1997 et 1999. Placé en garde à vue mercredi matin, l'ancien bras droit de Robert-Louis Dreyfus pendant la période incriminée a passé deux nuits au dépôt avant d'être présenté au juge vendredi, en milieu de matinée, pour ne ressortir de son bureau que vers 18 heures. L'ex-dirigeant a dû s'expliquer sur plus d'une dizaine de transferts dont cinq lui valent ses déboires : le Paraguayen Ricardo Rojas, le Ghanéen Arthur Moses, le Brésilien Edson Da Silva, Claude Makelele et enfin, le défenseur Cyril Domoraud. Le contrôle judiciaire prévoit une caution de 152 400 euros, bien en deçà des 770 000 euros réclamés à Courbis mais néanmoins «terrifiante» d'après le premier intéressé. Roussier, il est vrai, échappe à la qualification de «recel», preuve selon son avocat Marc-Michel Leroux «que la justice ne le soupçonne pas de détournement de fonds».

L'ancien président délégué n'a pas nié sa responsabilité juridique dans des transferts jugés opaques, dans le fond comme dans la forme. Il a honoré plusieurs contrats prévoyant des virements, non pas aux clubs, comme le prévoit la règle en France, mais à des personnes physiques ou à des sociétés off-shore. C'est le cas pour le transfert avorté de Ricardo Rojas. Le joueur n'e