Un «gamin» de 20 ans a donné la Coupe Davis à son pays. Au cinquième set du cinquième match. Au terme d'une journée dont l'intensité n'appartient qu'à cette compétition. Ça aurait pu être Paul-Henri Mathieu. Ce fut Mikhaïl Youzhny. Il a permis à la Russie de remporter le Saladier d'argent pour la première fois de son histoire en s'imposant dans la rencontre décisive après avoir été mené deux sets à zéro. La France a perdu son titre. Il y aura matière à polémique. Que le président de la Fédération française, Christian Bîmes a lancée à peine la rencontre terminée en s'interrogeant sur l'opportunité d'avoir choisi la terre battue pour accueillir les Russes, d'autant que cette surface privait de simple Nicolas Escudé (héros de la victoire à Melbourne en finale l'an dernier). Réponse de Guy Forget: «Nous n'avons pas commis d'erreurs. Si c'était à refaire, nous referions la même chose.»
Gros bras. Malgré leur jeunesse et leur inexpérience en finale de Coupe Davis, Paul-Henri Mathieu et Mikhaïl Youzhny se sont livré un match de grands garçons. De cogneurs. De tutoyeurs de lignes. De gros bras. Un match qui a failli tourner court. Youzhny a mis deux sets pour y entrer. Depuis la veille, il savait qu'il allait devoir suppléer un Kafelnikov carbonisé après le double dans un éventuel cinquième match décisif. Au début de la rencontre, vingt-quatre heures ne semblent pas avoir été suffisantes au Russe pour se préparer. Il ne rend que trois centimètres à Paul-Henri Mathieu, mais on dirait