Samedi, il n'y a eu qu'une équipe sur le court en terre battue de Bercy. Celle de Guy Forget, composée de Nicolas Escudé et de Fabrice Santoro. De l'autre côté du filet, il n'y avait que deux joueurs, Marat Safin et Evgueni Kafelnikov, parfois géniaux et dignes de leur rang mondial, mais ne jouant juste que trop rarement en même temps. C'est ce qui a fait toute la différence et permis à la France d'arracher le gain du double (6-3 3-6 5-7 6-3 6-4), essentiellement à l'énergie et à la volonté. «Cette victoire, on est allé la chercher avec nos tripes», reconnaissait Fabrice Santoro qui a su trouver les mots pour bousculer son partenaire quand celui-ci s'est retrouvé à douter après s'être froissé le dos sur une mauvaise chute et un lob vicieux.
En face, Marat Safin et Evgueni Kafelnikov donnaient l'impression d'être deux étrangers obligés d'être complices. Quand Kafenikov n'allait pas trop fort en début de match, c'est tout juste si Safin osait lui prodiguer quelques encouragements. Parfois on le sentait prêt à craquer, à venir secouer son partenaire, avant de se raviser et de retourner dans son coin. Et le salut ne pouvait pas venir du banc russe, où Shamil Tarpishev, le capitaine, semblait jouer les utilités.
Pour les Russes justement, qui jouaient de mieux en mieux, après avoir concédé la première manche, tout s'est joué dans le 4e set avec la possibilité d'aggraver la situation des Français, déjà menés 2-0. Et c'est à ce moment-là que Fabrice Santoro a su transmettre son brin