Si l'équipe de France de football avait perdu la finale de la Coupe du monde aux tirs au but, aurait-on tout remis en cause, de la préparation au choix des joueurs ? Sans doute pas. L'équipe de France a perdu en finale de la Coupe Davis contre la Russie, lors du cinquième match, disputé en cinq sets, alors que Paul-Henri Mathieu est passé à deux points de la victoire dans la quatrième manche. C'est encore plus infime que la différence entre un tir au but raté et un réussi dans un match de foot. On peut appeler ça la glorieuse incertitude du tennis et elle est vieille comme ce jeu.
Mise en cause. Cela méritait-il que, dès la fin du match entre Mathieu et Youzhny, alors que l'équipe de France n'avait pas encore séché ses larmes, Christian Bîmes, président de la Fédération française, en son temps interdit de vestiaire par Yannick Noah, remette en cause le choix collectif (capitaine et joueurs), de la terre battue pour accueillir les Russes ? «Il faudra réfléchir pourquoi on perd à Paris sur terre battue, s'est demandé Bîmes à la télévision devant des millions de téléspectateurs. Lorsqu'on voit le niveau de cette équipe et le fait d'avoir des joueurs extraordinaires sur toutes surfaces, je finis par me dire que nous sommes les plus forts sur surface rapide.» De quoi allumer le brasier de la polémique. Que le président Bîmes attisait quelques instants plus tard, insistant sur le fait que le choix de la terre battue avait cantonné Nicolas Escudé au double, critiquant implicitement