Mexico correspondance
Jacques Rogge, le président du Comité international olympique (CIO), se repose. De voyages incessants. Et d'un séjour mexicain au bilan mitigé. Les travaux de la commission exécutive, puis la session plénière du comité la semaine dernière lui ont permis de vérifier deux caractéristiques majeures de la famille qu'il dirige depuis quinze mois : sa pugnacité à défendre solidairement ses bastions et son manque d'ouverture à de nouveaux sports. Rogge entend freiner l'expansion continue des JO et, dès ceux de Pékin, en 2008, voulait mettre sur le banc de touche, le base-ball, le softball et le pentathlon moderne, au profit de sports plus médiatiques tels que le rugby (y compris dans sa variante à VII) et le golf.
«10 500 athlètes». Lors d'un vote à main levée, les 116 membres présents à Mexico (sur 126) se sont prononcés pour le report de la décision. En revanche, une quarantaine d'orateurs ont approuvé une proposition de Jean-Claude Killy de trancher en 2004, après les Jeux d'été d'Athènes. Rogge a nuancé ce qui peut ressembler à un semi-échec : «L'important est que le comité a approuvé le principe de pouvoir éliminer des jeux après chaque JO pour en assurer la qualité et, parallèlement celui de s'en tenir à 28 sports, 300 épreuves et 10 500 athlètes pour en limiter la taille. C'est bien un changement radical. Nous allons pouvoir faire des Jeux plus restreints et moins coûteux.»
Une exigence capitale, selon lui, au cas où la situation internationale obligerait