Menu
Libération

Pot belge: cyclistes et dépendance

Article réservé aux abonnés
publié le 5 décembre 2002 à 2h01

Rennes envoyée spéciale

Le Tour de France des procès du dopage dans le cyclisme fait étape pour trois jours au tribunal correctionnel de Rennes. Il avait débuté à Lille avec l'affaire Festina en 2000, puis ce fut l'affaire TVM à Reims et celle du pot belge de Poitiers l'an dernier. Prochain rendez-vous, le 13 mai à Perpignan. A Rennes, comparaissent depuis mardi treize orphelins de la grande famille du vélo, poursuivis pour usage et trafic de pot belge, un mélange d'amphétamines et de caféine. Il y a là d'anciens grands coureurs professionnels comme Patrick Béon, coéquipier de Bernard Thévenet chez Peugeot dans les années 70, ou Roland Leclerc, quatre jours leader de la Vuelta en 1989. Egalement jugés, d'autres anciens pros plus modestes, des amateurs et un mécanicien de l'équipe AG2R, Philippe Tomasina, qui a dû quitter le Tour de France 2002 quand sa mise en examen a été rendue publique. Il y a enfin des marchands de cycles, des suiveurs du Tour, des dirigeants de clubs, des sponsors.

Un malaise saisit l'audience tant ces seconds couteaux paraissent abandonnés du milieu. «J'aurais pu renvoyer 70 personnes, tout le peloton professionnel et amateur du Grand Ouest, mais le noyau dur qui est là devait être jugé dans un délai raisonnable», s'est justifié le procureur Jean-Yves Kerboeuf, un passionné de vélo. Ce n'est pas le cas de la présidente qui entend «juger des faits», en l'espèce un trafic de stupéfiants, puisque les amphétamines sont ainsi classées. «S'il s'agit d'une affa