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Libération

Bénévole, une vie sans temps morts

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Rencontre avec l'un des passionnés qui font vivre les petits clubs.
par Gil BAUDU
publié le 9 décembre 2002 à 2h04

La nuit précédente a pourtant été courte : après l'entraînement et jusqu'à une heure avancée, Bernard Dargenton a prévu le calendrier des matchs, organisé les déplacements, enregistré les licences. Pourtant, ce samedi, ce quinquagénaire à la chevelure grisonnante est bien là et donne de la voix pour encourager «ses» joueurs. A l'Artannes Basket Club, Bernard Dargenton cumule les casquettes : d'entraîneur de l'équipe seniors et cadets. De secrétaire et d'arbitre aussi. Le tout bénévolement, sans contrepartie financière. Depuis 1989, Bernard Dargenton mène ainsi une double vie. L'une comme commandant de formation de l'armée de terre, près de Tours. L'autre au service du basket-ball. «J'ai presque deux emplois !», ironise cet homme qui symbolise le 1,5 million de bénévoles qui encadrent les 13 millions de licenciés dans quelque 175 000 associations sportives recensées en France.

Travail de l'ombre. La vie du couple Dargenton bat au rythme du basket. Ses semaines, sans le moindre temps mort, en attestent. Du lundi au dimanche, à raison de quatre entraînements hebdomadaires pour autant de matchs le week-end, en tant que dirigeant ou arbitre, Bernard Dargenton consacre une quarantaine d'heures à son club, à sa passion. A l'entraînement du vendredi soir viennent se greffer des tâches annexes. De retour à son domicile, à près de 23 heures, l'homme à tout faire enfile son costume de secrétaire. Un travail de l'ombre qui, parfois, le maintient éveillé jusqu'à 2 heures du matin. Les aut