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Libération

Dickson, marin au caractère bien trempé

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publié le 9 décembre 2002 à 2h04

Auckland correspondance

Quel barreur néo-zélandais va remporter la Coupe de l'America ? Dean Barker, «le bon» defender de Team New Zealand ; Russell Coutts, «le truand» débauché par les Suisses d'Alinghi, ou Chris Dickson, la «brute» de l'équipe américaine Oracle? Alors que débutent les demi-finales entre les challengers, il paraît inimaginable que la victoire échappe à l'un de ces trois marins.

L'opposition entre Alinghi et Oracle est bien l'affiche de ces demi-finales, bien plus que le duel opposant les Italiens de Prada aux Américains de OneWorld, dont le perdant quittera le plateau (lire ci-contre). La rivalité entre Coutts et Dickson y est pour beaucoup. D'apparence, les deux hommes ont tout pour être les meilleurs amis du monde. Nés à Auckland à quatre mois d'écart, quadragénaires, mariés, deux enfants chacun et un talent dont on n'a pas encore trouvé la limite. Le problème entre eux ? Sur un Classe America, il n'y a de la place que pour un seul maître à bord.

Le maître à bord chez Oracle s'appelle Chris Dickson depuis le 24 octobre. Il assume les pleins pouvoirs. Chris et Russell se sont connus sur le plan d'eau d'Auckland où se déroule la Coupe de l'America. Dickson se détache par son caractère affirmé et son talent de meneur d'hommes. Il ne marche pas à l'affectif. Agit en chef de meute. Le respect qu'il inspire est à la hauteur de la crainte qu'il suscite.

Tuer le père. En 1987, sir Michael Fay, un milliardaire local, finance la première campagne néo-zélandaise dans la