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Libération

«Entre étatisme et ultralibéralisme»

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Extraits des propositions des groupes de réflexion.
publié le 9 décembre 2002 à 2h04

Adepte à titre personnel de la méthode churchillienne du no sport, Jacques Chirac, à défaut d'aimer l'effort physique, adore les sportifs, apporteurs de médailles et, éventuellement, de voix aux élections. Les intéressés le lui rendent bien et, hier, une brochette joliment garnie de vedettes interdisciplinaires (Douillet, Peyron, Alphand, Crétier, Srecki...) est venue applaudir le chef de l'Etat après avoir pris connaissance des différentes synthèses du jour. La consultation grandeur nature du «mouvement sportif» promise par l'ex-candidat Chirac s'est faite autour de six thèmes confiés à six groupes de travail nationaux réunissant sportifs, élus, experts, journalistes, etc.

Parallèlement, 26 groupes régionaux (22 de métropole et 4 d'outre-mer), plus proches de la «base», ont fait remonter leurs contributions. S'ils ne partagent pas toujours les mêmes priorités, tous ont semblé plébisciter le maintien de «l'exception française» en matière d'organisation du sport, fondée sur le modèle fédéral, avec l'association et le bénévolat comme «socle de base». Une troisième voie «entre l'ultralibéralisme anglo-saxon et le tout étatique de l'ex-Union soviétique», dixit Jean-François Lamour, où une partie de l'argent du sport professionnel permet aux amateurs d'exister.

Les «régionaux» ont beaucoup travaillé : pas moins de 190 propositions sur les six thèmes. Et des souhaits qui ne seront peut-être pas tous exaucés : une augmentation du budget du ministère, une baisse du taux de la TVA qui