Pour Jacques Chirac, le sport vaut bien une messe, en l'occurrence celle des états généraux du sport, dont il a assuré hier le prêche final après trois mois de consultation ayant réuni près de 10 000 participants. Aucune mesure spectaculaire n'était attendue, son ministre des Sports et ancien conseiller à l'Elysée, l'ex-sabreur Jean-François Lamour, préférant à la dérégulation ultralibérale du mouvement sportif, une «voie médiane» censée en améliorer l'organisation et les modes de financement.
Nouvelle structure. Outre l'annonce de la désormais très probable candidature de Paris aux JO de 2012 (lire page suivante), le chef de l'Etat et le ministre ont dévoilé la nouvelle structure appelée à remplacer d'ici à 2005, «au plus tard», le Fonds national pour le développement du sport (FNDS), doté en 2003 d'un budget de 218 millions d'euros, venant s'ajouter aux 401 millions propres au ministère. Il s'agira d'un établissement public, le Centre national de développement du sport (CNDS), non pas «une simple copie conforme du FNDS», malgré la quasi-homonymie, mais un «projet plus ambitieux et de plus vaste périmètre». La nouvelle institution prendrait en charge toutes «les politiques concertées par l'Etat avec le mouvement sportif», alors que le ministère intégrerait dans son budget le financement du haut niveau. Adossée au CNDS, une «Fondation du sport» soutiendra «en priorité les projets valorisant le rôle éducatif et social du sport (...), car, là où il progresse, l'agressivité et l