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Libération

«Cette équipe n'arrive pas à naviguer en eau calme»

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publié le 14 décembre 2002 à 2h09

L'entraîneur de l'équipe de France féminine de hand, Olivier Krumbholz, a des faux airs d'Harvey Keitel. Il répète à l'envi que ses joueuses n'ont pas grand-chose pour elles. Les Bleues disputeront pourtant, samedi, à 17 heures, à Aarhus (Danemark), la demi-finale du championnat d'Europe face à la Norvège, vice-championne du monde. Juste après le combat des chefs qui opposera le pays organisateur (deux fois champion olympique de rang) à la Russie. La France est en belle compagnie ; la presse étrangère en rigole et dénonce une imposture : le bilan comptable contrasté des Tricolores (4 victoires pour 2 défaites) et le match truffé d'erreurs techniques (marchers, passages en force, passes dans les gradins, etc.) perdu (30-22) face à l'Autriche jeudi n'inspirent pas le respect. Le directeur technique national, Philippe Bana, en convient. Il dit que tout cela n'est «pas clair» et qu'il manque à ses troupes «du physique, de la technique, des joueuses majeures et une culture historique de ce sport». Seulement voilà : chez les Bleues, «il y a de la rage, pour peu qu'il y ait d'abord de la souffrance». C'est là que l'affaire prend un tour bouleversant.

«Confort». L'équipe de France a d'abord souffert dans sa chair, il y a trois semaines, en perdant sa star, l'arrière-gauche Leïla Le jeune, blessée à l'issue du Tournoi de Paris. Elle a surtout souffert au moral, en multipliant les défaites aux quatre coins de l'Europe (face aux Hongroises à Kiev et à Paris, contre les Yougoslaves en Fr