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Libération

L'embarrassant rapport Saltin

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publié le 14 décembre 2002 à 2h09

L'affaire Saltin est à peine née (Libération de vendredi) qu'elle embarrasse déjà le Comité olympique international (CIO) et l'Agence mondiale antidopage (AMA), soupçonnés implicitement de laxisme dans leurs contrôles avant et pendant les JO d'hiver de Salt Lake City en février. L'auteur de la charge, le Suédois Bengt Saltin n'est pas le premier venu : professeur au Centre de recherche musculaire de Copenhague, couronné par le «Nobel» de la médecine sportive, le «prix olympique», il passe pour un chercheur rigoureux, habitué à peser ses mots. A priori insoupçonnable d'un quelconque goût pour l'esbroufe. Ses déclarations sur la radio nationale suédoise n'en ont eu que plus d'impact. Trois semaines avant le début des compétitions dans la capitale mormone, Saltin dit avoir envoyé un rapport au CIO et à l'AMA ­ dont il est membre ­ sur les résultats alarmants du «suivi longitudinal» de 28 des 357 participants à la Coupe du monde de ski de fond. Il s'étonne de leur participation aux JO et reproche à ses collègues de l'AMA de ne pas avoir tenu compte des informations transmises par ses soins (1).

Confidentialité. Joint par Libération à Montréal, au siège de l'Agence, Rune Andersen, le responsable du département Standard et harmonisation, chargé des contrôles inopinés avant et pendant la compétition, a rejeté ces accusations : «Nous avons effectivement bel et bien reçu le rapport du professeur Saltin. Celui-ci contenait des informations importantes sur les paramètres sanguins d'un c