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Libération

La descente aux anciens

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Samedi, Eberharter l'emportait... avant de se blesser hier.
publié le 16 décembre 2002 à 2h09

Val-d'Isère envoyé spécial

Le Français Antoine Deneriaz a failli remporter la descente de Coupe du monde de Val-d'Isère (Savoie). A un détail près : il a été précédé par trois Autrichiens, dont le leader de la spécialité Stephan Eberharter. Déjà vainqueur de quatre courses depuis le début de saison, dont les descentes de Lake Louise et Beaver Creek, le leader de la coupe du monde a donné un récital sur la piste Oreiller-Killy pour égaler le nombre de succès en descente (11) de son ennemi Herman Maier, sans doute perdu pour la haute compétition après un accident de moto à l'été 2001. Eberharter n'a laissé aucune chance à ses compatriotes, Klaus Kroell et Andreas Schifferer, qui se sont livré une lutte acharnée, au sein de cette équipe d'Autriche pléthorique (1) et quasi intouchable dans la discipline reine de la vitesse.

«Rester lucide». La quatrième place de Deneriaz dans ces conditions équivaut presque à une victoire, même si, comme en 1998, le Haut-Savoyard (1,89 m et 96 kg) est resté au pied du podium. «Mais à l'époque, j'étais jeune. Ce résultat m'était tombé dessus comme un cadeau.» Cette fois, Deneriaz considère qu'il est allé chercher cette performance sur son savoir-faire. Un résultat plus construit à ses yeux. Car, contrairement à une idée reçue, souligne le Français, «la descente n'est pas une affaire de barjots, mais plutôt d'hommes expérimentés. Un jeune peut faire une perf'sur une course, mais seuls les vieux sont capables d'enchaîner les bons résultats sur la lon