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Libération

La glace française s'enfonce dans la dépression

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publié le 16 décembre 2002 à 2h09

Dans une patinoire quasi déserte, plantée au beau milieu d'une des cités nord d'Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), les championnats de France se sont déroulés ce week-end nettement en marge des paillettes et des feux de la rampe auxquels le patinage artistique est habitué. Dans une ambiance glaciale entretenue par une crise latente qui a contribué à pousser à la démission le directeur technique national Jean-Michel Oprendek, les épisodes croustillants des derniers Jeux olympiques de Salt Lake City planaient discrètement au-dessus de la piste. Mais on est très loin cependant de la médiatisation extrême qui avait poussé aux premières lignes de la chronique faits divers la juge française Marie-Reine Le Gougne et Didier Gailhaguet, le président de la Fédération française des sports de glace (FFSG). C'est donc en silence que le patinage panse ses plaies tout en continuant à glisser contre vents et marées, à travers une tempête qui aurait dû tout faire chavirer. «C'est vrai que cette affaire a écorné l'image du patinage, convient Didier Gailhaguet. Mais la notoriété de ce sport reste planétaire».

Pénurie. Sur la glace d'Asnières, la pénurie est pourtant visible, surtout chez les filles où depuis la retraite de Lætitia Hubert et le forfait de la championne en titre Vanessa Gusmeroli, la relève se fait attendre. Et si la toute nouvelle championne de France, Candice Didier, n'a pas encore 14 ans, elle gagne sa couronne au terme d'une compétition peu relevée qui a vu la chute de la f