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Libération

Marseille, un leader au-dessus de ses moyens

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publié le 17 décembre 2002 à 2h10

Marseille correspondance

Ce n'est quand même pas compliqué, le foot : il a suffi que Robert Louis-Dreyfus (RLD) reconnaisse vendredi, dans France-Football : «Je ne suis pas capable de diriger un club de football», pour que l'OM, dans lequel l'actionnaire principal affirme avoir déjà claqué 171 millions d'euros depuis 1996, lui fasse cadeau ce week-end du titre de champion d'automne, grâce à sa victoire 2-1 à Sedan et aux bévues inattendues et conjuguées des quatre autres prétendants.

Sérieux. Certes, le titre honorifique tient à peu de chose : un but de Montpellier à la 94e pour arracher le nul à Lyon. D'autre part, défait à Sedan, l'OM serait... septième. Mais ce titre en chocolat est toujours bon à prendre, au sortir de trois saisons ultramédiocres. Il faut rendre grâce au manager Alain Perrin : avec quasiment les mêmes joueurs que l'an dernier, il a réussi à transfigurer une équipe qui passait jusque-là pour un ramassis de branques. L'ex-prof de gym arrivé l'été dernier a mis de la rigueur là où on ne sentait que malaises, bisbilles et laisser-aller. Depuis, l'OM ne pratique ni un bon ni un beau football, mais il joue avec sérieux, gagne et sait conserver le résultat, le tout sans vedette dans ses rangs, puisqu'on n'y compte aucun international français ­ mais des internationaux belge, camerounais, ivoirien, polonais, suisse.

Cela dit, Perrin l'ancien Troyen se rend bien compte des faiblesses du groupe. Certes, l'ambition affichée ­ terminer dans les cinq premiersÊ­ s'avère