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Libération

Dénériaz: la relève

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publié le 23 décembre 2002 à 2h14

Il aura donc fallu attendre près de cinq ans pour voir un descendeur français remporter une épreuve de Coupe du monde. La dernière fois, c'était en mars 1998. Nicolas Burtin venait de compléter à Kvitfjell (Norvège) le triomphe olympique de Jean-Luc Crétier à Nagano. Samedi, Antoine Dénériaz a rouvert les espoirs de victoire dans une discipline que l'Autriche dominait depuis treize épreuves. On ne saura jamais si l'absence du leader de la Coupe du monde et vainqueur des trois premières descentes de la saison, Stephan Eberharter, blessé, y est pour quelque chose. Mais l'exploit du grand «Tonio» reste sans appel.

Sur la mythique piste Sasslong de Val Gardena (Italie), Antoine Dénériaz a déjoué tous les pièges pour terminer devant cinq Autrichiens, Nicolas Burtin réussissant à accrocher la 7e place devant deux autres skieurs de la Wunderteam. Ce tracé des Dolomites avait été dompté pour la dernière fois par un skieur français il y a six ans. C'était l'époque où Luc Alphand dominait la discipline. A 26 ans, Antoine Dénériaz remporte sa première victoire et monte pour la première fois sur le podium.

Pari. A Morillon (Haute-Savoie), près de Sixt-Fer-à-Cheval, la famille de ce gaillard de 97 kg pour 1,89 m devra porter un bonnet pendant quelque temps pour donner des cours de ski. «C'était le pari, explique Antoine Dénériaz. Si je remportais une Coupe du monde, mon grand-père, mon père et mon oncle avaient promis de se raser la tête.» Chez les Dénériaz, le ski nourrit toutes les envie