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Libération

La Lazio Rome, symbole d'un Calcio cramponné aux dettes

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publié le 25 décembre 2002 à 2h16

Rome, de notre correspondant.

Une mutinerie couve à la Lazio Rome. Bien qu'à un seul point derrière le Milan AC et l'Inter de Milan, les deux leaders du championnat italien, les joueurs romains n'ont pas été payés depuis le mois de juin. Jusqu'à début décembre, les bons résultats sportifs permettaient de repousser les règlements de comptes avec la direction, incapable d'honorer financièrement ses engagements. A l'approche du Mercatino (marché des transferts de fin d'année), les joueurs ont haussé le ton. Porte-parole occasionnel de l'équipe romaine, le quotidien sportif Il Corriere dello Sport apostrophait hier le patron du club à sa une : «Cragnotti, paie-nous !» Le défenseur néerlandais Jaap Stam a déjà mis en demeure la Lazio de lui signer un chèque sous peine de faire ses bagages.

Page tournée. Ainsi menacé, le club a déboursé 550 000 euros mi-décembre, après avoir versé 404 000 euros en octobre à la suite d'une procédure similaire. Les équipiers de Stam ont suivi l'exemple du Néerlandais. Les lettres recommandées de tous les joueurs sont prêtes à être expédiées. La Lazio disposera d'un délai de vingt jours pour s'exécuter. Entre-temps, Sergio Cragnotti devrait être parti, poussé par les banques créditrices qui ont fait de son départ une condition pour la recapitalisation du club. Hier, après des semaines de résistance et onze ans passés à la présidence, Cragnotti a finalement annoncé son retrait, sans doute le 3 janvier. Ce sont les difficultés en amont du groupe agroalim