De son histoire de gardien de but du RC Lens, Guillaume Warmuz, 32 ans, retiendra peut-être qu'il a débuté sa carrière en première division (future Ligue 1) à Bollaert en prenant trois buts face à Auxerre (le 8 août 1992) et que, pour sa dernière prestation avec le brassard de capitaine dans la cage nordiste, le 28 novembre, il a repris trois buts face à Porto en Coupe de l'UEFA. Entre ces deux lourdes défaites, dix ans d'un parcours exemplaire fait de sueur et surtout de Sang-et-Or. Dix ans sur lesquels Warmuz a tiré un trait vendredi en annonçant qu'il se séparait du club, six mois avant la fin de son contrat.
«Entre parenthèses». Sous les couleurs artésiennes, il aura disputé 353 matchs de première division et 25 rencontres de coupe d'Europe. En 1998, il est pour beaucoup dans la conquête du titre de champion de France. Les Lensois ne s'y trompent pas en fêtant dans la liesse populaire le principal artisan d'un succès tant attendu. Il hissera, en 1999, le trophée de la coupe de la Ligue avant la demi-finale de coupe de l'UEFA l'année suivante.
Au lendemain de sa double bévue au Portugal, Warmuz, prenant la défaite à son compte, avait annoncé qu'il mettait sa carrière sportive «entre parenthèses» jusqu'à la trêve : «J'ai toujours un état d'esprit de gagnant, mais mes mains le sont peut-être un peu moins en ce moment.» Sur le site Internet (guillaumewarmuz.com) du portier vice-champion de France, les messages de sympathie se multiplient après cette décision aussi courageuse q