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Libération

Rahlves vole la vedette a Eberharter

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publié le 30 décembre 2002 à 2h17

La magie des médecins de l'équipe autrichienne serait-elle efficace à ce point ? Elle doit étonner plus d'un skieur infortuné, victime des aléas d'un métier très risqué. Mais aussi redonner du baume au coeur à ceux qui se morfondent dans les infirmeries dans l'attente de pouvoir rechausser les skis un jour.

Dimanche, en Italie, tout le monde se posait la même question : quelle mouche avait donc piqué Stephan Eberharter pour qu'il se présente sur la piste du Stelvio à Bormio, alors qu'il s'était blessé au genou quinze jours auparavant ? La réponse fut donnée par l'intéressé : chef de file de l'armada autrichienne depuis deux saisons, Stephan Eberharter a simplement reconnu être revenu à la hâte sur le circuit, parce qu'il s'embêtait chez lui. Et ce au risque de compromettre une guérison totale. Ligaments distendus, avait-on diagnostiqué après sa chute dans le géant de Val-d'Isère. Puis son état avait semblé moins mauvais qu'annoncé, laissant à ce skieur de 33 ans, dernier vainqueur et leader de la Coupe du monde, l'occasion de continuer à lorgner sur les championnats du monde de Saint-Moritz en février.

Hier, alors que la piste très sélective avait déjà éliminé quelques concurrents sérieux, dont le Morillonnais Antoine Denériaz, le vainqueur de Val Gardena, Eberharter, parti sous le dossard 30, se jetait donc dans la pente de ce tracé exigeant pour tenter de déloger de la tête provisoire de la course l'Américain Daron Rahlves. Le vieux briscard d'Innsbruck, débordant d'agressiv