Dimanche, le Premier ministre britannique, Tony Blair, a laissé entendre qu'il serait favorable à ce que les joueurs de cricket britanniques boycottent la Coupe du monde au Zimbabwe, à partir du 13 février. Une façon de protester contre les violations des droits de l'homme dans cette ancienne colonie britannique (indépendante en 1980 au terme d'une «guerre de libération» dirigée par l'actuel président, Robert Mugabe). Hier, la presse britannique a unanimement soutenu Blair. Le Daily Telegraph estime que la décision de la Direction du cricket d'Angleterre et du pays de Galles (ECB) de ne pas avoir appelé au boycott est «regrettable». The Independent considère que «toute personne éprise de démocratie et de respect des droits de l'homme devrait refuser de donner une légitimité au régime odieux de Mugabe».
Londres figure au premier rang des détracteurs du régime, depuis le lancement, il y a trois ans, d'une réforme agraire ayant abouti à la saisie des terres de la minorité blanche de l'ex-Rhodésie. L'Australie s'est jointe à la polémique par la voix de son Premier ministre John Howard, qui a exhorté la Fédération internationale à reconsidérer l'organisation des rencontres au Zimbabwe. Réplique du gouvernement zimbabwéen : «Si les Britanniques et les Australiens veulent maintenir le cricket en tant que sport blanc et colonial, alors ils devront le faire seuls car nous ne sommes pas intéressés par leurs bêtises.» Les menaces de boycott ont reçu le soutien du chef de l'opposition zi