Encore raté ! Ce n'est pas encore cette année que le snowboarder français Mathieu Bozzetto, l'un des tout meilleurs en activité, inscrira son nom au palmarès d'une course d'un jour, Jeux olympiques ou Championnats du monde (Libération d'hier). Aux Mondiaux de Kreischberg (Autriche), le quadruple détenteur de la Coupe du monde, décernée sur l'ensemble d'une saison, n'a pas vaincu son mauvais sort. Après avoir terminé à la quatrième place du slalom parallèle, il a dû se contenter hier de la médaille d'argent du slalom.
Dans sa discipline de prédilection, Mathieu Bozzetto a été contraint de laisser la plus haute marche du podium à l'Autrichien Siegfried Grabner. Il n'est pas sûr que le constat tenu dimanche avant le slalom parallèle : «Je n'ai pas la fibre pour les compétitions d'un jour ; autour de moi, tout le monde sait que je suis maudit», ou ce rassurant : «Sportivement, le meilleur est celui qui l'emporte à la fin de la saison», suffisent à compenser la frustration qui colle toujours au dossard de Mathieu Bozzetto, toujours en quête d'un titre qui lui glisse inexorablement sous la planche le jour venu. Non sans un réalisme certain, il prenait acte que le vainqueur des Jeux olympiques ou d'un championnat du monde «est considéré comme une sommité», et non celui d'une Coupe du monde.
Au début de cette saison, Mathieu Bozzetto avait annoncé très officiellement qu'il effectuait là ses dernières glisses en compétition. Le succès aidant : cinq victoires en neuf épreuves, la probab