Menu
Libération

Mary Pierce, la défaite en chantant

Article réservé aux abonnés
publié le 17 janvier 2003 à 21h51

Melbourne, correspondance.

Mary Pierce a perdu. Mary Pierce a le sourire. «J'ai joué mon meilleur tennis depuis deux ans», dit la Française. Jeudi, elle a gagné le premier set de son match contre Chanda Rubin, 6-0 en 18 minutes. «Vous avez vu Mary Pierce à 100 %», dit Pierce. Certes, l'Américaine, 13e mondiale, a su la manoeuvrer, et lui prendre les deux sets suivants, pour remporter le match (0-6, 6-4, 6-2) et sortir Pierce de l'Open d'Australie au deuxième tour. Mais Pierce, qui avait gagné à Melbourne en 1995, et perdu en finale contre Hingis en 1997, commence à respirer.

Depuis sa victoire à Roland-Garros en 2000, elle avait accumulé les sales blessures : abdominaux, cuisse, chevilles, pas un morceau de son corps n'a résisté à la pression de son tennis surpuissant. La plus grave, au dos, l'a tenue hors des cours pendant sept mois. 3e mondiale en 2000, Pierce est arrivée à Melbourne à la 52e place du classement WTA. Maintenant, dit-elle, «tout ça, c'est derrière moi».

Lutteuse. Jeudi, c'est un central pratiquement plein qui accueillait le match des «anciennes», Pierce, 28 ans, et Rubin, 27 ans. Première satisfaction, Mary, immensément populaire à Melbourne, remplit toujours les stades. Sa robe framboise moule un corps de lutteuse : des cuisses, des épaules, un torse durci à la fonte. Mary Pierce pourrait être une cousine blonde des soeurs Williams, la taille, et la vélocité en moins. Sa puissance n'a pas baissé d'un micro-newton. Ses coups du fond du court sont toujours parm