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Libération
Interview

«Je ne fais pas confiance aux présidents de club»

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publié le 18 janvier 2003 à 21h52

Philippe Piat, président de l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP, le syndicat des joueurs évoluant en France), réagit après l'arrêt du Conseil d'Etat. Il exprime son inquiétude pour la formation des joueurs et ne fait pas une grande confiance aux présidents de club pour respecter un éventuel code de bonne conduite.

Séisme. Le syndicaliste assure ne pas avoir été pris de court par la décision du Conseil d'Etat. «On s'y attendait depuis l'arrêt Bosman, mais c'est tout de même un séisme. Nous avons étudié l'arrêt Malaja. Il est clair. On s'y conformera. Inutile de tenter de trouver des faux-fuyants pour essayer de contingenter l'arrivée de ressortissants des pays concernés. Mais on peut imaginer que l'Etat a prévu des limites à l'entrée mas sive d'une main-d'oeuvre étrangère : 100 000 Polonais ne peuvent pas débarquer demain pour travailler en France. Déjà, nous demanderons un respect de la part des clubs de la loi sur l'immigration. Plus question pour eux de faire signer un contrat de travail d'abord et de régulariser la situation du joueur ensuite. Nous demanderons la loi et rien que la loi. Actuellement, en France, un joueur débarque dans un club le 31 août (date limite du marché des transferts) à 22 heures, à 23 heures son contrat est à la Ligue et trois jours plus tard il a son titre de séjour, parce que le président connaît le sous-préfet.»

Formation menacée. Philippe Piat craint de graves conséquences sur la formation. «On va voir si le discours des prés