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Libération

Malaja , la «Bosman» polonaise

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La basketteuse a bataillé deux ans pour gagner son procès.
publié le 18 janvier 2003 à 21h52

C'est à Rovereto (Italie) que la Polonaise Lilia Malaja (35 ans) a posé cette saison son sac de sport. Une étape de plus dans le parcours de cette globe-trotteuse des parquets. Une «mercenaire», dit son avocat Michel Pautot. Elle a sillonné l'Europe du basket. De la Biélorussie à l'Italie. De la Pologne à Israël. En passant par l'Espagne et la France, où elle est restée trois ans, changeant de club chaque saison. D'abord Clermont-Ferrand, place historique du basket féminin en France. Puis Rennes. Et enfin Strasbourg, où démarre l'affaire conclue par l'arrêt du Conseil d'Etat du 30 décembre. Le club alsacien, où Malaja a signé en juin 1998, accueille déjà deux joueuses extra-communautaires et ne peut donc, en vertu des règlements fédéraux, aligner la Polonaise.

«Patience». Ses avocats soulignent alors que la Pologne a signé en 1991 des accords de coopération avec l'Union européenne, et qu'à ce titre, Lilia Malaja doit être considérée comme une joueuse communautaire, hors quota. La commission de conciliation du Comité national olympique et sportif français, en octobre 1998, donne raison au club et à la joueuse. Pas le tribunal administratif de Strasbourg, le 27 janvier 1999. La joueuse interjette appel. L'affaire vient, «étrangement rapidement», souligne l'avocat, devant la cour d'appel administrative de Nancy, qui le 3 février 2000, assimile Malaja à une ressortissante de l'Union européenne. La FFB intente un pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat qui rend son arrêt le