Melbourne correspondance
Les Français avaient prévenu : contre les adversaires, a priori coriaces, qu'ils allaient rencontrer au troisième tour de l'Open d'Australie, ils allaient prendre tous les risques. C'est donc la fleur au fusil, que sont partis sur les courts, vendredi, Sébastien Grosjean, Nicolas Escudé et Fabrice Santoro. La stratégie a failli payer. Seul Grosjean a remporté sa bataille, contre l'Equatorien Nicolas Lapentti (6-1, 6-3-6-3). Les deux autres ont perdu. Mais avec courage, brio, classe et élégance. Escudé a bousculé l'Américain Andre Agassi, avant de s'incliner en quatre sets de toute beauté (6-2, 3-6, 6-3, 6-4). Santoro a poussé l'Espagnol Juan Carlos Ferrero jusqu'au cinquième set (4-6, 6-3, 4-6, 6-2, 7-5).
Le premier à répondre au clairon fut Sébastien Grosjean. Des trois, il est le mieux classé, et tire, a priori, l'adversaire le moins effrayant. Lapentti, pourtant, n'est jamais facile à jouer : il possède un superbe toucher de balle. Grosjean ne lui laissera pas trop d'occasions de le montrer. Pendant tout le match, le Marseillais domine le jeu, dicte sa loi au Sud-Américain. «Seb» bouge bien, passe ses premières balles de service, suit au filet. Du fond du court, il construit patiemment ses points, avec de lourdes balles liftées ; dès qu'il voit une flamme d'allumette, au-dessus de la tranchée, il vise, décoche son coup droit plat et plongeant, et fait mouche. «Je suis satisfait, dit Grosjean. J'étais assez agressif, j'ai tenté beaucoup de premières