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Libération

Grosjean peine et passe

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publié le 20 janvier 2003 à 21h54

Sébastien Grosjean revient de très loin, beaucoup plus que du huitième de finale des Internationaux d'Australie, dont il est sorti victorieux hier contre Felix Mantilla. En cinq sets (3-6, 2-6, 6-3, 6-3, 6-3) et 3 h 37, le Français tête de série n° 12 a vécu toute une vie de tennisman face à l'Espagnol, 73e joueur mondial. En commençant par le goût amer de l'échec. Sébastien Grosjean, qui avait affiché un jeu léché contre le Slovaque Karol Kucera au deuxième tour et face à l'Equatorien Nicolas Lapentti au suivant, n'est qu'un petit débutant de rien du tout, maladroit, au premier set. Le sentiment d'impuissance prendra l'ascendant chez Grosjean lors du deuxième set, où il bute sans cesse sur un adversaire qui renvoie tout sans prendre de risques, et s'impose encore plus nettement.

Au troisième set vient le sursaut, d'orgueil d'abord. Après ses piètres gammes, Sébastien Grosjean, qui commettra 67 fautes directes dans cette partie, trouve peu à peu le ton juste et le bon accord. Le Français remporte les trois manches suivantes sur le score métronomique de 6-3 chacune.

Mauvaise foi. Après son bras de fer, Sébastien Grosjean a une curieuse explication pour justifier son mauvais début de match : «Ce n'était pas facile de jouer, car une moitié du terrain était à l'ombre et l'autre au soleil dans le sens de la longueur. Après, ils ont mis du temps à mettre la lumière.» Se rendant probablement compte que Felix Mantilla était dans le même cas, Sébastien Grosjean reviendra à plus concret