A l'occasion des championnats du monde de handball qui ont débuté hier, au Portugal, Claude Onesta, sélectionneur et manager des Bleus, parle de l'évolution de son sport, dessine le profil du joueur de demain et évoque les atouts d'une équipe qui a intégré toutes les cultures du jeu.
Qu'avez-vous appris depuis presque deux ans à la tête des Bleus ?
J'ai commis une erreur en identifiant le travail de sélectionneur au travail d'entraîneur de club. Même si j'avais affaire à un groupe champion du monde, j'étais relativement ambitieux concernant le jeu de l'équipe de France. J'avais plein d'idées en tête et j'étais prêt à ouvrir plein de chantiers. Mais à vouloir lancer des chantiers, je passais mon temps à perturber les joueurs.
L'équipe de France a-t-elle été surprise d'être dirigée collégialement ?
Il a fallu que nous réajustions nos rôles respectifs avec mon adjoint. L'équipe était en effet habituée à un système traditionnel à un chef. Comme Sylvain Nouet (son adjoint, ndlr) était perçu comme décideur, c'est sur lui que se focalisaient les attaques et les tensions. Il a donc fallu clairement rappeler qui était le patron, c'est-à-dire moi. C'est moi qui prends toutes les décisions, que ce soit sur les orientations d'entraînement ou encore le choix des hommes. Dans la parole de Sylvain, il y a mes mots. Si un problème se pose, c'est avec moi qu'il convient de le résoudre. Si bien que les choses sont beaucoup plus claires.
Chaque Mondial donne l'occasion de dégager des tendances dans