Melbourne correspondance
Mais que faut-il faire pour battre André Agassi ? A Melbourne, les Français n'ont pas trouvé la solution. En 16e de finale, Nicolas Escudé avait tout tenté, avec un tennis total, flamboyant, prenant tous les risques. Un moment, on a cru que le Français allait bousculer l'Américain, lui arracher le match. Mais Escudé s'est fait contrer en quatre sets par la régularité, la concentration d'Agassi. Hier, c'est Sébastien Grosjean qui s'y collait. Le n° 1 Français est plus régulier, plus concentré que son copain. Son jeu de fond de court est plus construit, moins risqué, souvent plus efficace. Pourtant, face à Agassi, le Marseillais n'a pas donné une seconde l'impression qu'il pouvait prendre le dessus. Agassi a dominé Grosjean du début à la fin, prenant six fois le service du Français ; qui n'a obtenu que deux balles de break, qu'il n'a pas converties. En deux heures, Agassi a battu Grosjean 6-3, 6-2, 6-2.
Fair-play. Toujours généreux envers un adversaire qu'il vient d'humilier, Agassi estime que ce score est trompeur : «Il fallait être fort, c'était très serré. Avec Sébastien, il faut toujours faire attention, car il fait deux choses vraiment très bien : il bouge incroyablement bien, et la vitesse ne le dérange pas, parce que ses frappes sont très courtes et compactes. [...]»
Après son match, Escudé était très critique par rapport à son jeu. Grosjean est beaucoup plus cool : «J'ai fait de bonnes choses, je le tenais pendant l'échange, je frappais bien la ba