Melbourne correspondance
Mercredi, tout était en place pour que le quart de finale de l'Open d'Australie opposant Younes el-Aynaoui, le vétéran marocain dreadlocké, et Andy Roddick, le jeune Américain au look d'étudiant de Princeton, devienne un moment de magie et de perfection : une nuit fraîche après les chaleurs des journées précédentes, un public connaisseur et deux joueurs au niveau exceptionnel. Avant ce match, ils n'avaient jamais eu l'occasion de se parler. A la fin de la rencontre, après cinq heures de tennis époustouflant, de spectacle et de suspens, les deux hommes sont tombés dans les bras l'un de l'autre. Puis ils ont applaudi les 15 000 spectateurs qui avaient accompagné leur histoire.
Coups gagnants. Les statisticiens retiendront que Roddick est sorti victorieux de l'un des matchs les plus longs jamais joués en grand chelem (lire ci-contre). Le seul cinquième set a duré deux heures et vingt-trois minutes, s'achevant sur le score de 21-19 ! Mais plus que la durée du match, plus même que l'intensité de sa dramaturgie, c'est de la qualité du jeu que l'on se souviendra. Les deux joueurs ont marqué l'essentiel de leurs points sur des coups gagnants. Ils ont servi à la perfection, sorti des points fabuleux. Andy a régalé le public avec des plongeants gagnants. Younes a répondu par des amorties papillonnantes, des passings en pleine course.
Dès les premières balles, Younes a voulu régaler le public pour le mettre dans son camp. Andy a, lui, débuté en regardant le Maroca