Le code mondial antidopage future bible universelle des produits interdits, des moyens de contrôle et des sanctions prévues à l'encontre des sportifs fautifs est presque prêt. L'avocat canadien Dick Pound, président de l'Agence mondiale antidopage (AMA) chargée de le préparer, a fait le point, hier, à Montréal sur les réactions suscitées par la deuxième mouture du projet. Celui-ci sera soumis à une troisième salve de corrections avant d'être présenté à la grande conférence mondiale sur le dopage dans le sport, convoquée par l'AMA du 3 au 5 mars à Copenhague.
Prudence. «L'intérêt est réel, nous avons reçu quatre-vingt-douze contributions», a expliqué le patron de l'AMA, dont l'ambition avouée est de voir une majorité de pays adopter le texte avant les prochains Jeux d'été, à Athènes en 2004. Hier, toutefois, Dick Pound n'a pas écarté l'éventualité d'un délai supplémentaire, au plus tard jusqu'aux JO d'hiver, à Turin en 2006. Car des divergences subsistent, en particulier sur les mécanismes permettant aux gouvernements de faire appliquer un texte émanant d'une organisation non gouvernementale comme l'AMA, fondation de droit suisse regroupant, à parité, représentants des Etats et du mouvement sportif. Les faveurs de l'agence et de son président vont à une sorte de convention internationale à laquelle les pays adhéreraient collectivement par le biais de l'ONU ou de l'Unesco. Autre possibilité : chaque gouvernement pourrait inventer son propre «outil légal», en modifiant sa lé