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Libération

Loriol, le club-école

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Hand. Des instituteurs cultivent les vertus d’un sport «laïque».
publié le 23 janvier 2003 à 21h57

Loriol (Drôme) envoyé spécial

L'histoire est grandiose, car elle grammaticale et sportive. Voici donc l'histoire de ces maîtres et maîtresses d'école qui, à peine sortis il y a trente ans de l'école normale de Valence, fondèrent le Handball club loriolais. Le handball, se disent-ils, est une belle et grande langue, mais elle souffre de ne pas être suffisamment enseignée. Ainsi naît le HBCL, le 2 mars 1976.

Esprit collectif. A l’occasion des dix ans du club, un bulletin fut édité. On y trouvait des publicités pour les Ets Barbier «vin à la tireuse» ou encore pour la mercerie de «Mme Yvette Costantino». L’édito débutait par ces mots : «Et Waldeck Rousseau créa l’association...» Le club de Loriol donnait par la suite une définition qui aurait enchanté Jules Ferry : «Le handball signifie sport collectif avec toutes les facultés socialisantes que cela implique (...).» Jamais un club de hand ne fut plus républicain. Cela tient à la personnalité de cette équipe enseignante admirable qui, depuis un quart de siècle, ne s’est jamais reniée, car le hand et la laïcité, c’est une affaire qui marche d’un bon pas [la France est double championne du monde 1995 et 2001]. L’Eglise ne s’est jamais vraiment aventurée sur ce terrain et on peut imaginer que si elle l’avait fait, elle aurait pris une belle déculottée. Une preuve ? Pour les vingt ans du club, l’éditorialiste rappelle Waldeck Rousseau et sa loi de juillet 1901. Puis réveille Emile Combes qui, avec «sa lutte anticléricale de 190