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Libération

Les soeurs Williams hors d'atteinte

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publié le 24 janvier 2003 à 21h57

Melbourne correspondance

Un nouveau mot est entré dans le vocabulaire du tennis, aux côtés de slice, de lift, ou de chop : gap. Le gap, c'est l'écart, la faille, le précipice. Le gap, c'est l'obsession des observateurs du tennis féminin. Le gap, c'est l'écart, la faille, le précipice qui sépare les soeurs Williams, Venus et Serena, du reste des joueuses. Après chaque match, les Williams et leurs poursuivantes sont interpellées. «On se marrait, après nos matchs, dans les vestiaires, raconte Kim Clijsters. Serena me dit : "J'en ai trop marre de ces questions." Je lui dis: "Moi aussi." Et si on les boycottait ?»

Envergure. La question, pourtant, restera pertinente tant qu'une fille ne parviendra pas à battre les Williams en Grand Chelem. Hier, en demi-finales de l'Open d'Australie, les deux soeurs ont prouvé que l'écart, pour s'être resserré, restait infranchissable. Au détriment de deux jeunes championnes belges. Justine Henin-Hardenne a pris deux fois le service de Venus, l'aînée des Williams et n° 2 mondiale, avant de laisser filer le match en deux sets (6-3, 6-3). Kim Clijsters a tenu trois sets et s'est offert deux balles de match, sur son service, à 5-2, avant de succomber à la furia de Serena, n° 1 mondiale (4-6, 6-3, 7-5).

Les Williams haussent dorénavant les sourcils dès qu'on évoque le gap. Après son match contre Justine, Venus réfute l'hypothèse selon laquelle elle l'a battue pour lui prouver que le gap ne se resserrait pas. «J'ai surtout voulu remporter le match, aujou