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Libération

Les Raiders et les «Bucs» à l'abordage du Superbowl

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publié le 25 janvier 2003 à 22h00

Le pavillon noir flotte sur la baie de San Diego. Le XXXVIIe Superbowl, qui a jeté l'ancre cette année en Californie-du-Sud, met aux prises deux sacrés vaisseaux pirates. Les Buccaneers de Tampa Bay (Floride), arborant sabres et tête de mort noirs sur fond rouge, affrontent les Raiders d'Oakland (Californie), sabres (aussi) et bandeau de borgne argent sur fond noir.

La bataille, fixée à dimanche soir (vers minuit, heure de Paris), devrait tenir toutes ses promesses. D'abord parce que les deux formations ont, au fil de la saison, confirmé leur statut de favorites : les Raiders possèdent la meilleure attaque de la NFL, alors que les «Bucs» affichent le meilleur bilan défensif.

Ensuite, parce que les deux franchises ouvrent une page décisive de leur histoire. Tampa Bay se hisse pour la première fois au sommet d'une compétition dont ils ont longtemps été les cancres. Quant aux Raiders, à nouveau installés de l'autre côté de la baie de San Francisco après un exil calamiteux de treize ans à Los Angeles, ils espèrent enfin renouer avec un glorieux passé qui les a vu remporter trois fois le trophée Vince Lombardi (1977, 1981 et 1984).

Conformément aux bonnes histoires de pirates, cette finale regorge aussi de personnages hauts en couleur. A commencer par Jon Gruden. Le coach de Tampa Bay, aujourd'hui célébré en Floride comme un magicien pour avoir emmené les Buccaneers en finale, jouissait d'une aura identique à Oakland, où il a entraîné les Raiders jusqu'à l'année dernière. Ce Superbo