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Libération

Les dérapages de la fédération

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publié le 27 janvier 2003 à 21h59

Il y aura toujours quelque chose ou quelqu'un pour gâcher la joie de Didier Gailhaguet, controversé président de la Fédération française des Sports de glace (FFSG). Samedi, les Français Brian Joubert et Stanick Jeannette n'étaient pas encore montés sur les deuxième et troisième marches du podium des championnats d'Europe ­ encadrant l'intouchable Russe Ploutchenko ­ à Malmö (Suède), que le Monde publiait des extraits d'un prérapport accablant de la Cour des comptes sur la gestion de la FFSG. Le document note qu'«en quatre ans, les charges d'exploitation ont plus que doublé (+105%), alors que les produits n'ont augmenté que de 44 %». Le prérapport, qui porte sur la période 1995-2001, qualifie la situation «d'alarmante». Après son dépôt de bilan, en 1997, la FFSG avait été placée en redressement judiciaire avant l'adoption d'un plan de continuation.

Frais. Selon la Cour des comptes, l'argent de la FFSG va en priorité à la famille ou aux copains du patron et les règles élémentaires de la comptabilité, comme la présentation de justificatifs pour le règlement de factures, ne sont pas observées. Ainsi, les athlètes voient certains de leurs frais remboursés sans justificatifs . Selon le Monde, des athlètes se seraient ainsi fait rembourser, l'un l'assurance de la voiture de son père, l'autre des produits alimentaires.

Le gendarme de l'argent public s'étonne aussi que les factures présentées par les athlètes pour le remboursement de stages d'été sont émises par deux sociétés, Oxform e