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Libération

Paris gagne dans la hargne

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publié le 27 janvier 2003 à 21h59

Nicolas Sarkozy, qui s'est fendu d'une petite visite d'une heure au Parc des Princes, samedi, avant le coup d'envoi du seizième de finale de Coupe de France PSG-OM, aura sans doute été comblé d'aise. Par son équipe favorite, d'abord, qui l'a emporté (2-1), comme en octobre, sur son ennemi marseillais, à l'issue des prolongations. Par ses services, aussi, qui ont procédé à 41 interpellations (soit 20 de moins que lors du précédent PSG-OM) et saisi dans l'après-midi une centaine d'armes par destination (couteaux, lance-pierres et barres de fer), à un péage autoroutier de Seine-et-Marne, dans des cars de supporters marseillais.

«Le football, ce n'est pas la guerre. Nous avons décidé de ne plus accepter ça, d'éradiquer la violence des stades», a répété le ministre de l'Intérieur, qui avait profité cette semaine d'une des affiches les plus médiatiques de l'année pour intégrer à son projet de loi sur la sécurité intérieure un amendement contre les hooligans. Dommage qu'il ait filé avant le début de la rencontre. Il aurait pu apprécier une salve de plusieurs dizaines de fumigènes (interdits par la loi Alliot-Marie) allumés au coup d'envoi, une haie de CRS déployée devant le quart de virage des supporters marseillais afin de protéger les tireurs de corners parisiens, une tournée générale de 10 cartons jaunes et 2 rouges en seconde mi-temps, un début de mêlée sur le gazon et un échange fort peu urbain entre les entraîneurs à la sortie des vestiaires...

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