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Libération

Rahlves rafle l'Hahnenkamm

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publié le 27 janvier 2003 à 21h59

L'année prochaine, lorsqu'il reviendra à Kitzbühel (Autriche), Daron Rahlves pourra s'offrir le luxe de rejoindre le départ de la descente du Hahnenkamm en s'installant dans une cabine portant son nom. C'est en effet le privilège réservé au vainqueur de la redoutable Streif. Et, l'année prochaine, ils ne seront pas nombreux à se souvenir que l'Américain a remporté une descente tronquée de près de 1 000 mètres et de la partie la plus périlleuse de son parcours. Soit la portion située après le portillon de départ, un véritable mur de glace sur lequel les skieurs atteignent la vitesse de 100 kilomètres/heure en moins de 75 mètres avant de négocier un virage à gauche serré qui met le feu aux cuisses. Et ce n'est là qu'un apéritif qui, sur le tracé «historique», projette les descendeurs vers l'effrayant saut de la Souricière et l'angoissant mur du Steilhang.

Honneur. Amputée de ces trois secteurs clés à cause d'un persistant brouillard sommital, la descente de Kitzbühel, retardée samedi jusqu'au début de l'après-midi, ressemblait presque à une course comme les autres. Sauf que courir dans l'antre des Autrichiens reste une aventure particulière et une histoire d'honneur et de suprématie pour les skieurs de la «Wunder team». Samedi, Stefan Eberharter, seulement quatrième de «sa» descente, en a presque cassé son bâton de rage dans l'aire d'arrivée. Plus que d'avoir laissé le podium à un Américain (Rahlves), un Suisse (Didier Cuche) et un Norvégien (Aamodt), le leader de la Coupe du m