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Libération

Sérénissime Serena

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publié le 27 janvier 2003 à 21h59

Melbourne correspondance

Venus et Serena Wil liams sont au sommet du tennis féminin. Et elles vont sans doute y rester un moment. Certains regrettent une telle domination. Pourtant, depuis deux ans, les soeurs Williams ne font que perpétuer la tradition. D'autres fortes personnalités, d'autres couples ont, avant elles, dominé le tennis féminin de leur talent, et parfois de leur morgue. Billy Jean King et Margaret Court, Evonne Goolagong et Chris Evert puis Evert et Martina Navratilova, Navratilova et Steffi Graff, Graff et Monica Seles... ont régalé leurs fans et écrasé leurs adversaires pendant des années. La différence, c'est que les Williams sont de vraies soeurs.

Etincelles. Comme Ferrari en F1, elles gagnent parce qu'elles sont les meilleures : leur tennis est le plus spectaculaire du circuit, il est athlétique, engagé et technique. Les Williams ont défini les standards du tennis féminin des années 2000 ; c'est aux autres filles de progresser. On peut tenter de repérer, sur le circuit, l'émergence de «l'espoir blanc» qui battra les frangines afro-américaines ­ les mieux placées étant les Belges Justine Henin-Hardenne et Kim Clijsters. Mais le plus grand plaisir, c'est d'observer la rivalité sportive qui anime le camp Williams. On n'en voit que les étincelles, sur les courts. Chez les Williams, personne n'ordonne par radio à l'une des championnes de laisser l'autre passer la ligne en tête : les deux filles se donnent à fond. Elles ont peut-être des comptes à régler. Alors,