Vernon (Eure) envoyé spécial

Joueur lumineux, Denis Lathoud, 37 ans, 164 sélections, fut le plus polyvalent de tous les «Barjots» (1): demi centre, arrière droit et même ailier gauche. Après avoir joué trois ans en Italie (Bressanone, Gaeta), Lathoud renforce depuis un mois l'équipe de Vernon (Eure), qui évolue en Nationale 2 (quatrième division). Avant le match des Français ce soir (21 h 30) contre les Slovènes (lire encadré), il revient sur le parcours des «Costauds» dans le Championnat du monde.

Un sport méconnu

«J'ai toujours l'impression que nous sommes à la traîne des autres sports. C'est le paradoxe du hand, qui est le plus médaillé de tous les sports collectifs. Rien n'y fait. On gagne, et nous voilà oubliés jusqu'à la prochaine compétition. Pourtant, le hand a des racines profondes. C'est un sport scolaire et autrefois universitaire. Tous les entraîneurs étaient profs de gym : Costantini (l'entraîneur des Barjots), et aujourd'hui Onesta et Nouet (l'entraîneur français et son adjoint). J'ai toujours l'impression que la France découvre qu'elle possède une équipe de hand, ce qui me fait dire qu'il n'y a vraiment pas de culture du hand en France.»

Le profil des Costauds

«Ils sont même plus petits que nous Barjots, à part peut-être Fernandez (1,98 m). Je ne crois pas à cette histoire de taille qui ferait la différence. D'abord, on marque moins de buts de loin qu'avant. L'équipe abattait un gros boulot en base arrière et décalait à l'aile sur des passes croisées. Aujourd'hui,