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Libération

«Le monde entier nous l'envie»

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En Autriche, Hermann Maier fait l'objet d'un vrai culte.
publié le 1er février 2003 à 22h06

Vienne de notre correspondant

Dire qu'il est un héros national serait vraiment trop peu. Aux yeux de ses compatriotes autrichiens, Hermann Maier est LE héros absolu de tous les temps, la star adulée, le simple mortel devenu l'égal des dieux de l'Olympe. Pour se faire une petite idée du culte dont «Herminator» est l'objet dans son pays, il n'y a qu'à parcourir les courriers de lecteurs qui ont assailli les rédactions des journaux autrichiens depuis lundi dernier, lorsque le rescapé d'un grave accident de moto remporta le super-G à Kitzbühel. «Hermann, tu es mon héros, tu es mon dieu, je t'aime», «Maintenant, Hermann Maier est devenu immortel. Le monde entier le connaît, le monde entier nous l'envie. Je suis fier d'être Autrichien.»

Orgueil national. Il faut dire que les Autrichiens n'ont pas souvent de raisons d'afficher leur orgueil national. Or, avec Hermann Maier, comme en son temps avec le pilote de F1 Niki Lauda, ils peuvent laisser libre court à leurs désirs d'identification collective. Les deux hommes ont en commun non seulement d'avoir remporté les plus prestigieuses courses de leur catégorie, mais aussi d'être passés à deux doigts de la mort ­ Maier, lors de son accident de moto en août 2001, et Lauda qui avait failli brûler vif et qui fut défiguré après son accident au Grand Prix d'Allemagne en 1976 au point de recevoir l'extrême onction. «Pour devenir une véritable idole, explique l'Autrichien Hans Mahr, rédacteur en chef de la chaîne allemande RTL, il faut donner à