L'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes) envoyée spéciale
Grimper sur de l'eau gelée. La cascade de glace est une discipline étrange, à la frontière de l'alpinisme et de l'escalade, exigeante et peu développée. Pourtant, le nombre de ses amateurs grossit, attirés par une grimpe qui fait «travailler l'imaginaire». Elle est aussi un bon moyen pour les alpinistes de s'entraîner l'hiver. Cette notoriété qui se construit doit beaucoup à une petite ville industrielle des Hautes-Alpes, L'Argentière-la-Bessée. Depuis treize ans, s'y tient, à l'initiative d'un guide local, Gérard Pailheiret, un rassemblement international des glaciéristes. Une occasion de grimper dans les vallées du Fournel et de Freissinières, extraordinairement riches en cascades.
Ouverture. La force de ce rassemblement annuel est de ne pas être réservé aux grands grimpeurs et guides de haute montagne exceptionnels comme Lionel Daudet, François Damilano, Pierre Tardivel ou Jean Troillet. Les débutants sont les bienvenus. Ce qui permet aux novices de grimper en compagnie d'alpinistes dont ils suivent habituellement les exploits dans la presse spécialisée. Gérard Pailheiret travaille depuis longtemps dans cet esprit d'ouverture et de mélange. Depuis 1991, en tant que guide, il organise des stages de cascade de glace ouverts à ceux qui n'ont jamais touché de piolet de leur vie.
Petit à petit, les groupes se féminisent. Les inscrits viennent parfois de l'escalade en salle sans être passés par l'alpinisme. Comme ce couple de