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Libération
Portrait

Jackson Richardson, «un chat plein de bon sens»

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Le capitaine français, simple et grandiose.
publié le 3 février 2003 à 22h06

Lisbonne envoyé spécial

Le journal l'Equipe, entre 1990 et 2002, a consacré 24 portraits et interviews à l'homme pétri par les mains de Dieu. Un tel joueur (1) exigeait bien entendu qu'on le racontât autant de fois en long en large et en travers : «600 buts et 3 000 heures de retard», comme il était inscrit sur le maillot de l'équipe de France qui lui a été remis à l'occasion de sa 300e sélection. Hier, nous en étions à 378 sélections et le cap des 735 buts avait été dépassé. Seulement voilà, comme le dit justement Daniel Costantini, ancien sélectionneur des Bleus : «Après avoir passé douze ans en sa compagnie, il demeure toujours pour moi un mystère. C'est un extra-terrestre qui a l'apparence humaine et c'est toujours difficile pour les autres de jouer avec un extra-terrestre. C'est même très dangereux.» Jackson Richardson marche au-dessus du vide en faisant des pointes depuis 1988, date de ses débuts chez les Bleus.

Contemplatif. On sait tout du capitaine des Bleus. Enfin, presque. Par exemple, qu'il n'a jamais connu de graves blessures et c'est proprement miraculeux «car il met la main là où personne ne la mettrait», comme l'explique Philippe Gardent, ancien pivot des Bleus, aujourd'hui entraîneur de Chambéry. Ou encore, que son père s'appelait Gaston et que Jackson l'aimait profondément. Qu'il se retirera à la Réunion, après les JO d'Athènes en 2004. Que fera-t-il ? Il se reposera, car il a tellement fait. Qu'il est le joueur le mieux payé au monde et c'est finalement peu