Bessèges (Gard)
envoyée spéciale
Après le Grand Prix de la Mar seillaise, remporté hier à Aubagne (Bou ches-du-Rhône) par le Belge Ludo Dierckxsens (Lam bouwkrediet), la saison cycliste européenne prend son véritable envol aujourd'hui avec l'Etoile de Bessèges. La 33e édition de cette course par étapes débute à Saint- Cannat (Bou ches- du-Rhône) pour s'achever, cinq jours et 768 km plus tard, à Bessèges, petite ville gardoise de 3 000 habitants.
L'épreuve est organisée, comme celle de la veille, par Roland Fangille, petit sexagénaire grisonnant mais tenace. Il en faut de la persévérance pour porter à bout de bras l'organisation d'une course cycliste dans cette haute vallée de la Cèze, sinistrée des mines et de l'industrie.
Pas dupe. Roland Fangille n'est pas étranger au pays minier puisqu'il est lorrain. Mais c'est de l'autre côté de la Méditerranée qu'il a pris goût au Sud. «Après mes vingt-huit mois de service en Algérie, je suis venu ici visiter un ami appelé. Ça m'a plu. Je suis resté.» Il s'installe comme marchand de meubles à l'entrée de Bessèges et continue de pratiquer le vélo, sa passion. «En début de saison, dans les années 60, les deux cents coureurs professionnels se retrouvaient sur la côte. Chaque jour du mois de février, il y avait une course à disputer, du grand prix de Cannes à celui de Nice, en passant par Saint-Raphaël ou Antibes. Toutes ces courses ont disparu petit à petit dans des problèmes d'organisation. Alors j'ai convaincu vingt-huit coureurs, dont Cyr