Menu
Libération

Marion Jones lâche son sulfureux coach

Article réservé aux abonnés
publié le 7 février 2003 à 22h09

Marion Jones est farouchement orgueilleuse mais pas totalement suicidaire. Pressée de toutes parts de rompre avec son sulfureux entraîneur, Charlie Francis, l'ancien coach de Ben Johnson, la triple championne olympique de Sydney a finalement cédé : «J'ai une responsabilité envers le sport mais également envers moi-même afin d'améliorer mes performances et ma technique» a-t-elle indiqué dans un entretien diffusé hier sur le site Internet du Los Angeles Times pour justifier sa rupture. Bien qu'elle le nie, Jones semble avoir eu très peur de l'ultimatum lancé mercredi dans le quotidien anglais The Guardian par un des hauts responsables de Nike, son principal sponsor : «Si elle ne quitte pas Francis, il sera trop tard pour elle comme pour nous.» La menace visait une campagne de pub que Nike projette de lancer sur le nom de l'athlète américaine en vue des prochains JO d'été d'Athènes. Et peut-être aussi les 732 000 euros que la multinationale lui verserait chaque année.

Sur le fond, Marion Jones plaide non coupable : Je n'ai pas le sentiment d'avoir contrevenu aux règlements (...) Je suis une militante d'un sport propre et je le serai toujours. J'ai seulement voulu être au même niveau que les autres sprinteuses dans le monde qui reçoivent les conseils de cet homme. Simplement parce qu'elles ne sont pas n°1 mondiales, personne ne s'en soucie.» Qui sont les autres imprudentes ? Jones ne balance pas de noms. Sa décision a rempli d'aise Istvan Gyulai, le secrétaire général de la Fédér